Une chaise
Que j'ai depuis un moment.
Les traverses ont fini par tomber avec le temps.
Il y a des chaises que ça rend instable.
D'autres que ça n'ébranle aucunement.
Cette chaise-là faisait partie de celles-ci.
Un soir, dans les derniers qu'on a passé ensemble,
Que je ne comprenais pas ton besoin de partir chez toi plutôt que de souper chez moi,
Chose que tu aurais normalement accepté volontiers,
Tu n'as pas parlé,
Et tu as minutieusement remis la traverse à sa place.
Une tentative de réparer une chose qui n'en avait pas besoin.
Une tentative de réparer ce qui, au final, était mien.
Je t'ai remercié pour ton geste, mais me suis dit que, bien que bienveillant, il ne servait à rien.
L'autre traverse reposait pas loin,
Elle, n'avait pas été installée,
Et je savais que d'essayer, allait briser ce qui venait d'être réparé.
Et je te l'ai mentionné.
Tu n'as pas compris,
Tu as semblé frustré.
Pourquoi la chaise n'était-elle pas réparée???
Ce soir, je suis revenue chez moi.
La traverse s'est empêtrée dans mes pieds.
J'ai pas pu m'empêcher
De voir ça comme une métaphore.
De tes efforts,
vains,
aux mauvais endroits,
sans globalité,
Sans intérêt à savoir s'il s'agissait d'un réel problème,
qui gisait maintenant à mes pieds.
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