Peine d'amitié

Quelque chose sur laquelle je travaille avec ma TS, c'est mon trouble de l'attachement. 

J'ai une tendance à avoir un.e bff, full chummy qu'on se voit tout le temps, pis après quelques temps, qu'iel me tape solidement sur les nerfs, pis que quand j'essaies d'en parler, il est déjà trop tard. 

Pis c'est tannant, parce que maintenant que je sais que j'ai un pattern, je ne sais plus jamais si la personne me tape pour de vrai, ou si c'est mon trouble de l'attachement qui parle. 

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Cher.ère ami.e

Saches que tu prendras pas mal plus de temps à partir de ma tête que tous les crushs et exs que j'ai pu avoir. 

Que je vais ressasser tous les plaisirs qu'on a eu, 

À me demander si je suis passée à côté d'un bonheur ou non, 

Et de n'avoir qu'un soulagement temporaire de ton absence que j'ai créée,

 Parce que quand ça ne sera pas de la nostalgie, 

Ça va juste être de la colère de tous les non dits, de toutes les choses que j'aurais dû réaliser, nommer ou agir en conséquence bien avant. 

Ça me reviens en tête souvent. 

Même si des fois, ça fait des années que j'ai décidé qu'on allait arrêter de se parler. 

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Des fois, je me demande si c'est de ma faute. 

Des fois, je me demande c'est quoi avoir des amis. 

Parce que quand j'y repense, j'ai jamais été capable d'aimer longtemps quelqu'un que je voyais fréquemment. 

"Tu sais pas vivre avec le monde" qu'on me disait quand j'étais jeune. 

Mon trouble, c'est tu vraiment de moi ou c'est un message subliminal que mon cerveau a enregistré? 

Je le sais même pas. 

Anyway, ça excuse rien. 

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En même temps, je ne sais même pas si j'ai envie de m'excuser. 

Les raisons me semblent valables. 

Peut-être que je suis trop hypersensible? 

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Je sais que des fois j'ai juste besoin de m'éloigner un peu. 

Mais tsé, en amour comme en amitié, "J'ai besoin d'espace", ça sonne jamais super bien aux oreilles de la personne concernée. 

Souvent, je sais que je pars quand je commence à me sentir "obligée" envers les personnes. 

Obligée de se voir X fois par X temps. Obligée de dire oui. Obligée de se voir parce qu'on s'était dit qu'on se verrait à tel moment mais que, finalement, ça-me-tente-fuck-all-pis-que-je-me-sens-cheap-de-remettre-ça-une-énième-fois-mais-que-c'est-pas-que-je-t'aime-pu-c'est-juste-que-j'ai-besoin-d'un-break-pis-que-tu-disparaisse-de-ma-carte-d'obligations-pour-je-sais-pas-combien-de-temps-pis-essaye-de-ne-pas-te-montrer-trop-compréhensif.ve-stp-je-vais-juste-me-sentir-encore-plus-cheap. 

Aussi, quand je sens que je ne suis pas authentique. 

Ça enlève rien aux moments de plaisir qu'on a eu, mais ça gruge de l'énergie en maudit, devoir montrer une seule facette de sa personnalité pour entretenir une relation. 

Y'a sûrement du monde qui se sentent comme ça avec moi aussi. 

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Cher.ère ami.e 

Je sais pas si tu m'en veux. 

Moi je t'en veux pas. 

Dans un monde idéal en fait, je trouverais sûrement ça nice de te recroiser dans la rue pis qu'on se prenne un moment pour jaser, voire même se planifier un truc. 

Mais je me fais pas d'illusion. 

Je le sais que toi aussi t'es en peine d'amitié. 

Ça guérit jamais vraiment, on dirait.