Je ne sais pas, pourquoi, mais moi, quand il m'arrive un truc émotionnel important et que mon cerveau s'enfonce dans un typhon de pensées irrationnelles, déstructurées et laissant la place à quelque chose qui se rapproche sensiblement à de l'hystérie profonde, j'en parle.
Et une personne, c'est rarement assez.
J'en parle à minimum 2-3 personnes.
J'absorbe leur vision des choses afin de tout d'abord me comprendre, puis de restructurer ma pensée, y remettre de l'ordre, et tenter de rebalancer l'émotif et le rationnel.
Je pense que c'est un peu pour ça que j'ai commencé ce blog.
Dégueuler ma vie. À quelque part, au moins, en me disant que certaines personnes accepteront ce dégueuli et m'en donneront du feed-back.
Mais généralement, c'est plutôt de la compassion et de l'envie qui en ressort.
J'ai déjà entendu "Si j'avais seulement au moins la moitié de ton guts!!!".
Ouais, right.
Honnêtement, je ne pense pas que t'en veux.
Parce que c'est ben beau, j'écris ben de même, pis c'est ben drôle quand j'en raconte les scénarios extrapolés qui défilent dans mon cerveau, mais en vrai, ça fait en sorte que je me sens mal la moitié du temps.
Ça revient un peu à ce que j'écrivais dans Messiness .
T'es tout croche dans ta tête, tu le raconte et tout le monde t'offre son empathie, te comprends, mais quand ça se revire contre eux, OMFG! On dirait que c'est plus pareil, hein? Là on aime un peu moins de ta messiness...
Ma psy tente désespérément de me faire sortir de cette pensée paranoïaque (mon terme, pas le sien), comme quoi, j'ai entièrement ruiné ma réputation professionnelle en décâlissant mon camp de FESTI'O'MUSE (et avec la suite apocalyptique d'insultes lancées au bénévole que j'ai fréquenté, découvrant, à mon avis, l'horreur humaine qu'il incarnait --- insultes entremêlées de déception affective, je pense aussi---), que je vais perdre TOUS mes amis de Montréal et de la danse à cause d'une engueulade avec une de mes bonnes amies avec qui j'ai pas mis mes limites et que mon vase a juste déversé en une chute du Niagara de pu-capable-ite et que je repense à quand je lui ai écrit que tsé, je l'aime (ce qui est vrai) mais que j'ai besoin de distance, et pas un break, genre j'ai besoin qu'on se parle moins souvent en général, ben je me met à sa place et je me dis que la réception devait pas être très très géniale de son côté.
Pis tsé, je la comprends, c'est pas l'fun se faire dire des affaires de même.
À quelque part, je pense qu'elle a raison, ma psy.
Mais à quelque part, je pense aussi que c'est pas vrai que c'est un beau petit champs rempli de fleur et de papillons.
La confiance, ça se perd, pis ça se perd particulièrement vite.
Pis c'est dur, parce que justement, avec ma psy, on travaille à ce que je dise ce que je ressens, rapidement, pour éviter que justement, mon écoeurantite ne devienne qu'une tempête de n'importe quoi.
Parce que dans les chose que la plupart des gens ne savent pas sur moi, pour moi, dire "je ne suis pas contente du déroulement des événements", "Je suis fâchée", "J'ai envie de changer de sujet" "Je suis déçue" ou whatever, c'est une montagne à surmonter.
Et ça c'est une autre chose, parce que souvent, parce que je suis un livre ouvert, à demander à minimum 2-3 personnes leur avis sur une situation qui me tracasse, que je réponds directement quand on me pose une question, ou que ma face parle pour moi, ou que je prends facilement les rênes d'un projet, le monde on l'air de penser que c'est quelque chose d'automatique, de dire comment je me sens.
Ben non. Si tu es du genre à me lancer une insulte gratuite, le trois-quart du temps, je ne répondrai pas, et je vais être terrifiée à l'idée d'aller te dire que tes paroles m'ont blessées (Mais je vais en parler à 2-3 autres personnes par exemple, de comment je me sens et que je ne sais pas comment dealer avec!!! Est-ce que c'est de ça qu'on appelle de l'ironie?). Si tu es du genre à parler, parler, parler sans arrêt, je vais juste essayer de dévier la conversation, mais si ça marche pas, je vais tolérer jusqu'à ce que je puisse juste me sauver/retourner chez moi (Are you talking to me, par exemple). Et si je ne peux pas, plutôt que de dire que j'en ai marre, je vais essayer de te retourner le miroir. Pis ça le monde aiment ben ça quand on le fait sur les autres et pas sur eux. Pourtant, proposer de changer de sujet ou de faire une autre activité, ça serait tellement mieux! Mais non. Mécanisme de défense de marde.
Pis c'est fucking rough.
Elle est où la limite?
Avec notre BELLE société québécoise ou j'ai l'impression qu'on évite à tout prix l'inconfort émotionnel, on deal comment avec ça?
Parce que soyons honnête, même si je réécrirai 10 fois le loooooooong texto que j'ai envoyé à mon amie pour lui dire que j'avais besoin de distance, je me demande comment j'aurais bien pu l'écrire "moins pire" (bon, j'aurais pu, mais j'ai pesé sur "Envoyé" par mégarde vers la fin, et le dernier paragraphe a sûrement dû être mal pris et pris personnel, même s'il était plutôt d'intention générique).
C'est évident, qu'après coup, on se dit tout le temps "si elle avait dit ça de même, ou comme ça, ça aurait été moins pire!!!". Mais non. C'est faux. On dit tout le temps ça après coup, mais en tant que tel, ce genre de nouvelles fait toujours mal, et il y aurait toujours un million de façon de le dire.
J'ai juste à repenser à Monsieur S., qui m'a laissé 3 fois et à tout le temps essayé de faire ça "soft", Fuck man... La fois où j'arrive toute contente de Québec chez lui, à Montréal, et qu'il m'annonce ça direct en arrivant, en me disant que "mais non là, c'est correct, je veux que tu reste coucher chez moi" il m'a payé le resto quand même pis toute "comme avant". J'ai tellement haïs ma vie. Au téléphone c'était pas mieux non plus. Il essayait d'être fin et compréhensif et de me me montrer que c'était mieux pour nous deux, pis je l'aurais étranglé live quand même. Pis la fois de l'hôpital... câliss.
Bref, tout ça pour dire, que c'est pas vrai que ça fait du bien dire sa pensée. C'est pas vrai que ce n'est pas difficile de bien le faire. Hey, sérieux, l'histoire de mon amie et de FESTI'O'MUSE, ça fait au dessus d'un mois? Et je cherche encore mes vrais intentions et besoins véritables là dedans. J'en trouve un peu plus à chaque fois que j'en parle à quelqu'un.
Et dire ses pensées aux gens, ça leur fait mal aussi. Pisdes fois souvent, ils ne savent même pas comment dealer avec. Dans mes mésaventures, j'ai eu droit à du Tone policing, ce qui était ironique de la part de quelqu'un qui diffuse full articles sur le sujet. "Ne pas aimer le ton de nos conversations", ça ne dit rien sur comment tu te sens par rapport à la situation. Dans le fond, j'en déduis que t'es déçu de quelque chose, mais sûrement pas le ton, tu peux ne pas aimer te faire gueuler après, mais quand c'est par texto, pis que j'étais plus malaisée qu'énervée, niaise moi pas avec ça. C'est quoi que tu n'aimes pas au final? Tu n'aimes pas avoir l'impression que je ne suis pas à ton écoute? Tu n'aimes pas d'avoir l'impression que quelque chose est brisé? Tu es déçu de quoi exactement?
Ou des fois ils vont juste se taire. Faque là, t'es là à essayer de te comprendre en même temps que la situation, pis t'as juste un beau silence radio hyper insultant. Même pas de "je suis fâché, on s'en reparle plus tard". Non non. Augmenter le malaise et la frustration par le silence.
Ou des fois ils comprennent tout croche. Tu dis que tu n'aimes pas telle action, et ils comprennent comme si tu n'aimais pas leur être tout entier. Pis là t'es comme "heu... non, j'ai juste pas aimé que tu prenne telle décision sans m'en parler" et les généralités impertinentes du genre "C'est ça! On peut plus rien faire/dire!" "Tout le monde est contre moi!"sortent de part et d'autre. Mais hey, tu voulais juste être au courant d'un truc avant qu'un décision se prenne et c'était tout!
Donc t'es là, comme une conne, à essayer de dire comment tu te sens du mieux que tu peux, pis t'as cette trâlée là de monde qui sont à un million de kilomètres de leur ressenti réel qui te rejettent dans face combien ton honnêteté les brime dans leur volonté profonde de ne pas se regarder dans le miroir.
Pis je suis pas mieux hein.
Parce que dans un monde parfait, je consulterais ma psy maintes et maintes fois avant d'agir, je me comprendrais avant que mon chihuahua intérieur se mette à japper comme un débile après le premier venu qui aurait blessé mon pauvre et sensible égo de marde. (j'aime tellement l'image du chihuhua, c'est petit, hyper insécure, sais que ça sait pas se défendre, faque ça jappe comme un débile sans aucune raison)
Mais non. Le mondedes fois souvent demandent des explications avant que tu aies pu faire le process. Pis c'est correct et normal là.
Mais quand c'est quelque chose qui m'a atteint, j'essais de répondre du mieux que je peux, en disant ce que je pense et comment je me sens vraiment, tout en sachant pertinemment que ça va changer plus vite que l'éclair. Faque je réponds de la marde à moitié parce que je mijote encore trop dedans pour pouvoir vraiment faire la part des choses.
Pis j'ai dit ce que je pensais hein.
Mais les finalités à la rose bonbons sont vraiment rares. Même si on parle au "Je", de notre ressenti pis toute ce qu'ils disent de faire dans le bureau du psy.
Faque il faut juste dealer avec.
Pis c'est pas l'fun.
Et une personne, c'est rarement assez.
J'en parle à minimum 2-3 personnes.
J'absorbe leur vision des choses afin de tout d'abord me comprendre, puis de restructurer ma pensée, y remettre de l'ordre, et tenter de rebalancer l'émotif et le rationnel.
Je pense que c'est un peu pour ça que j'ai commencé ce blog.
Dégueuler ma vie. À quelque part, au moins, en me disant que certaines personnes accepteront ce dégueuli et m'en donneront du feed-back.
Mais généralement, c'est plutôt de la compassion et de l'envie qui en ressort.
J'ai déjà entendu "Si j'avais seulement au moins la moitié de ton guts!!!".
Ouais, right.
Honnêtement, je ne pense pas que t'en veux.
Parce que c'est ben beau, j'écris ben de même, pis c'est ben drôle quand j'en raconte les scénarios extrapolés qui défilent dans mon cerveau, mais en vrai, ça fait en sorte que je me sens mal la moitié du temps.
Ça revient un peu à ce que j'écrivais dans Messiness .
T'es tout croche dans ta tête, tu le raconte et tout le monde t'offre son empathie, te comprends, mais quand ça se revire contre eux, OMFG! On dirait que c'est plus pareil, hein? Là on aime un peu moins de ta messiness...
Ma psy tente désespérément de me faire sortir de cette pensée paranoïaque (mon terme, pas le sien), comme quoi, j'ai entièrement ruiné ma réputation professionnelle en décâlissant mon camp de FESTI'O'MUSE (et avec la suite apocalyptique d'insultes lancées au bénévole que j'ai fréquenté, découvrant, à mon avis, l'horreur humaine qu'il incarnait --- insultes entremêlées de déception affective, je pense aussi---), que je vais perdre TOUS mes amis de Montréal et de la danse à cause d'une engueulade avec une de mes bonnes amies avec qui j'ai pas mis mes limites et que mon vase a juste déversé en une chute du Niagara de pu-capable-ite et que je repense à quand je lui ai écrit que tsé, je l'aime (ce qui est vrai) mais que j'ai besoin de distance, et pas un break, genre j'ai besoin qu'on se parle moins souvent en général, ben je me met à sa place et je me dis que la réception devait pas être très très géniale de son côté.
Pis tsé, je la comprends, c'est pas l'fun se faire dire des affaires de même.
À quelque part, je pense qu'elle a raison, ma psy.
Mais à quelque part, je pense aussi que c'est pas vrai que c'est un beau petit champs rempli de fleur et de papillons.
La confiance, ça se perd, pis ça se perd particulièrement vite.
Pis c'est dur, parce que justement, avec ma psy, on travaille à ce que je dise ce que je ressens, rapidement, pour éviter que justement, mon écoeurantite ne devienne qu'une tempête de n'importe quoi.
Parce que dans les chose que la plupart des gens ne savent pas sur moi, pour moi, dire "je ne suis pas contente du déroulement des événements", "Je suis fâchée", "J'ai envie de changer de sujet" "Je suis déçue" ou whatever, c'est une montagne à surmonter.
Et ça c'est une autre chose, parce que souvent, parce que je suis un livre ouvert, à demander à minimum 2-3 personnes leur avis sur une situation qui me tracasse, que je réponds directement quand on me pose une question, ou que ma face parle pour moi, ou que je prends facilement les rênes d'un projet, le monde on l'air de penser que c'est quelque chose d'automatique, de dire comment je me sens.
Ben non. Si tu es du genre à me lancer une insulte gratuite, le trois-quart du temps, je ne répondrai pas, et je vais être terrifiée à l'idée d'aller te dire que tes paroles m'ont blessées (Mais je vais en parler à 2-3 autres personnes par exemple, de comment je me sens et que je ne sais pas comment dealer avec!!! Est-ce que c'est de ça qu'on appelle de l'ironie?). Si tu es du genre à parler, parler, parler sans arrêt, je vais juste essayer de dévier la conversation, mais si ça marche pas, je vais tolérer jusqu'à ce que je puisse juste me sauver/retourner chez moi (Are you talking to me, par exemple). Et si je ne peux pas, plutôt que de dire que j'en ai marre, je vais essayer de te retourner le miroir. Pis ça le monde aiment ben ça quand on le fait sur les autres et pas sur eux. Pourtant, proposer de changer de sujet ou de faire une autre activité, ça serait tellement mieux! Mais non. Mécanisme de défense de marde.
Pis c'est fucking rough.
Elle est où la limite?
Avec notre BELLE société québécoise ou j'ai l'impression qu'on évite à tout prix l'inconfort émotionnel, on deal comment avec ça?
Parce que soyons honnête, même si je réécrirai 10 fois le loooooooong texto que j'ai envoyé à mon amie pour lui dire que j'avais besoin de distance, je me demande comment j'aurais bien pu l'écrire "moins pire" (bon, j'aurais pu, mais j'ai pesé sur "Envoyé" par mégarde vers la fin, et le dernier paragraphe a sûrement dû être mal pris et pris personnel, même s'il était plutôt d'intention générique).
C'est évident, qu'après coup, on se dit tout le temps "si elle avait dit ça de même, ou comme ça, ça aurait été moins pire!!!". Mais non. C'est faux. On dit tout le temps ça après coup, mais en tant que tel, ce genre de nouvelles fait toujours mal, et il y aurait toujours un million de façon de le dire.
J'ai juste à repenser à Monsieur S., qui m'a laissé 3 fois et à tout le temps essayé de faire ça "soft", Fuck man... La fois où j'arrive toute contente de Québec chez lui, à Montréal, et qu'il m'annonce ça direct en arrivant, en me disant que "mais non là, c'est correct, je veux que tu reste coucher chez moi" il m'a payé le resto quand même pis toute "comme avant". J'ai tellement haïs ma vie. Au téléphone c'était pas mieux non plus. Il essayait d'être fin et compréhensif et de me me montrer que c'était mieux pour nous deux, pis je l'aurais étranglé live quand même. Pis la fois de l'hôpital... câliss.
Bref, tout ça pour dire, que c'est pas vrai que ça fait du bien dire sa pensée. C'est pas vrai que ce n'est pas difficile de bien le faire. Hey, sérieux, l'histoire de mon amie et de FESTI'O'MUSE, ça fait au dessus d'un mois? Et je cherche encore mes vrais intentions et besoins véritables là dedans. J'en trouve un peu plus à chaque fois que j'en parle à quelqu'un.
Et dire ses pensées aux gens, ça leur fait mal aussi. Pis
Ou des fois ils vont juste se taire. Faque là, t'es là à essayer de te comprendre en même temps que la situation, pis t'as juste un beau silence radio hyper insultant. Même pas de "je suis fâché, on s'en reparle plus tard". Non non. Augmenter le malaise et la frustration par le silence.
Ou des fois ils comprennent tout croche. Tu dis que tu n'aimes pas telle action, et ils comprennent comme si tu n'aimais pas leur être tout entier. Pis là t'es comme "heu... non, j'ai juste pas aimé que tu prenne telle décision sans m'en parler" et les généralités impertinentes du genre "C'est ça! On peut plus rien faire/dire!" "Tout le monde est contre moi!"sortent de part et d'autre. Mais hey, tu voulais juste être au courant d'un truc avant qu'un décision se prenne et c'était tout!
Donc t'es là, comme une conne, à essayer de dire comment tu te sens du mieux que tu peux, pis t'as cette trâlée là de monde qui sont à un million de kilomètres de leur ressenti réel qui te rejettent dans face combien ton honnêteté les brime dans leur volonté profonde de ne pas se regarder dans le miroir.
Pis je suis pas mieux hein.
Parce que dans un monde parfait, je consulterais ma psy maintes et maintes fois avant d'agir, je me comprendrais avant que mon chihuahua intérieur se mette à japper comme un débile après le premier venu qui aurait blessé mon pauvre et sensible égo de marde. (j'aime tellement l'image du chihuhua, c'est petit, hyper insécure, sais que ça sait pas se défendre, faque ça jappe comme un débile sans aucune raison)
Mais non. Le monde
Mais quand c'est quelque chose qui m'a atteint, j'essais de répondre du mieux que je peux, en disant ce que je pense et comment je me sens vraiment, tout en sachant pertinemment que ça va changer plus vite que l'éclair. Faque je réponds de la marde à moitié parce que je mijote encore trop dedans pour pouvoir vraiment faire la part des choses.
Pis j'ai dit ce que je pensais hein.
Mais les finalités à la rose bonbons sont vraiment rares. Même si on parle au "Je", de notre ressenti pis toute ce qu'ils disent de faire dans le bureau du psy.
Faque il faut juste dealer avec.
Pis c'est pas l'fun.
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