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Défouloir

 Je sais pas c'est quoi aimer pis être en couple pis être heureux ensemble pis toute. 

J'ai longtemps pensé que c'était les p'tits papillons. 

Des psy m'ont dit que c'était pas ça, aimer. 


J'ai une amie qui m'a dit qu'aimer était un choix. 

Faire le choix de s'investir dans une personne. 

Faire le choix de voir le positif en elle pis de relativiser le reste. 


J'avais fait le choix d'aimer. 

Je le savais que ça serait probablement mal. 

Anyway, toute personne qui a la prétention de savoir c'est quoi, ment. 


On sait pas c'est quoi aimer. 

Les sentiments sont culturels. 

On n'aime pas comme nos grands-parents aimaient. 

Ni comme nos parents s'aimaient. 


On aime comme des blessures narcissiques, 

boostés dans des utopies d'amour pixellisées sur des images de statuts Instagram, 

Entre deux conseils nutritionnels donnés par Jenny, coach de vie. 


On aime pas. 

On aime mal. 

On s'aime pas. 


J'ai été patiente. 

Il m'a crissé là une première fois. 

Il m'avait stalké sur mes réseaux sociaux, regardé toutes mes photos. 

Il était venu à ma job, quand j'avais affiché que j'y faisait un conte. 

Il voulait pas de couple ouvert. 

Il en avait déjà trop souffert. 

J'ai décidé d'être monogame parce qu'à queq'part, j'y croyais.


Il m'a crissé là une deuxième fois, 

Après un spectacle de danse. 

Depuis un moment j'avais noté un changement de comportement

"Non, ça va" qu'il me répondait. 

Je lui faisait confiance. 


Il m'a crissé là une troisième fois, 

Après que j'aille encore noté un changement de comportements. 

Desquels il se faisait rassurant. 

Mais ça marchait pas, j'avais déjà été blessée une fois. 

L'assurance de son ton de voix de représentant Beneva fonctionnait pas. 


Cette fois-ci j'ai hurlé, 

J'ai lancé des affaires

Je lui ai crié après. 

De m'avoir menti. 

De m'avoir trahie.

D'avoir gaspillée ma patience sur quelqu'un qui ne la méritait pas. 

Un esti de bon gars, tellement fin qu'il parle pas quand ça va pas. 


Ma soeur m'a dit qu'elle espérait que ça ne nuise pas au cheminement que j'ai fait depuis tout ce temps. 

Je ramasse les p'tits morceaux de mon coeur brisé trop souvent. 

Je suis en colère. 

J'aimerais encore, une autre fois. 

Pas tout de suite, mais sûrement. 


Je laisse le vide grandir pour un moment

Dans le trou béant au centre de ma poitrine. 

J'ai besoin d'y laisser une couple d'automnes filer

Pour que les feuilles se transforment en terre. 

Un moment donné, la friche va y repousser. 

J'ai pu envie d'être amère. 

 

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