Déjà, même si ça fait pas si longtemps, le souvenir à savoir l'élément déclencheur exact est flou.
Je me suis pogné avec du monde de manière rapprochée par messagerie texte/messenger, ça je sais.
Je me suis pognée en débat avec des inconnus, ça je sais.
Mais je ne sais plus à partir de quand, le moment, le pourquoi, j'ai fait comme "ok, ça suffit".
Pis que j'ai juste laissé faire les RS.
On va se le dire, ça fait du bien.
Mes soirées se passent moins à scroller et plus à danser.
Mes nouvelles se lisent sans une liste de commentaires douteux en dessous qui m'enragent.
Mais je sais pas si c'est le sevrage, mais y'a comme un vide.
Mais je ne sais pas si c'est les gens que je ne vois que sur les RS qui me manquent,
ou juste que je contemple pour une fois mon propre vide en face, sans sa façade de lumière bleutée.
Dans le fond, j'en ai pas de vide.
J'ai plutôt un océan de peurs, d'anxiétés et d'incertitudes.
Un p'tit minou terrorisé qui grafigne toute dès que tu t'approches.
Mon vide est un océan de bébés félins prêt à se défendre dans leur vulnérabilité.
Qui se retrouvent derrière des vidéo cute de p'tits chatons aimés, à les jalouser.
Mon p'tit chat a peur des gens tout en ayant peur que les gens l'aiment pas.
Il dépend pourtant d'eux pour survivre, parce que je l'ai abandonné depuis longtemps.
Mais il préfère regarder ces gens-là à travers une vitre.
Mon chaton s'ennui de se cacher derrière une vitre de statuts et de vidéos partagées.
Il veut être aimé, mais de loin, stp.
C'est tout le temps la même chanson, mon chaton miaule toujours sur le même ton.
Il griffe toujours pour les même raisons et retape toujours le même genre de discours 2-3 fois par saison.
Caché derrière son clavier, il appui en fait sur chacune de ses peurs un peu plus, à chaque touche, à chaque mots, à chaque phrases, à chaque publication.
Mais à chaque fois qu'il clique "publier" il oublie souvent que c'est toujours plus important d'être aimé que d'être liké.
Un jour, il va comprendre.
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