Il existe trois mots, trois mots de six lettres, qui créent beaucoup d'émotions, de par leur absence ou leur présence.
P-A-R-D-O-N
D-É-S-O-L-É
Je m' E-X-C-U-S-E
(Bon ok, le dernier a besoin d'une phrase pour faire six lettres...)
Il y a cette fois, parmi tant d'autres, mais cette fois, ou je me rappelle, que ces mots ont été prononcés, comme s'il s'agissait d'une formule magique. Je revois, cette phrase, sur Messenger, d'une amie avec qui un sujet de discussion avait créé du remous, qu'elle s'était excusée et qu'un peu plus tard était revenue sur un sujet quelque peu semblable.
- Écoute, depuis ce qui est arrivé la dernière fois, je préférerais qu'on évite ce sujet de discussion.
(Tsé, cette phrase où tu mets ta limite, pis que Holy Fuck que t'as la chienne)
- Pourtant je me suis excusée!!!
***
Pourtant je me suis excusée.
Je me souviens, des querelles familiales, où l'un de mes parents nous demandais de s'excuser, d'une soeur à l'autre, et qu'ensuite, c'était comme si il ne s'était rien passé. Pas d'explications, pas de tentative de comprendre le malentendu.
On se gueule après, un parent arrive (voire même des fois un enseignant) et nous demande de s'excuser. Des mots de six lettre magiques.
Une querelle? Non, elle n'a jamais existé, nous nous sommes excusées...
***
Un problème? Non, il n'a jamais existé, je me suis excusé.
Je me souviens, de ce gars insistant, qui travaillait dans une auberge de jeunesse. Que malgré que j'ai dit non, que malgré que je l'ai repoussé, il m'a tout de même embrassée. Qu'après que je l'ait refusé, il ait continué de me texter "I'm so horny!!!" Qu'il continuait à venir trop près de moi dans la cuisine commune. Qu'il m'attendait dans le salon.
Même si je l'avais bloqué de mon facebook et d'instagram.
"Why did you block me?"
J'ai écris dans mon review que l'auberge était géniale, mais que le party boy était insistant et que ça me rebutait d'y retourner pour cette raison.
J'imagine qu'il a dû avoir un retour de son patron, car la semaine d'ensuite j'ai eu un texto : "I just wanted to tell you that if I did anything that hurted you, I'm sorry..."
Je lui raconte ma version des faits.
"That's not what happened, but if I did anything to hurt you I' m sorry"
"What are you sorry for, then???"
"I just wanted to tell you that I'm sorry if I hurted you"
(Mystérieusement, mon "fuck you" que je lui ai ensuite balancé n'a pas semblé améliorer la situation... )
***
Je t'ai blessé.
Les trois mots de six lettres impliquent qu'une blessure a été faite. Des fois, on est persuadé qu'on a perforé le coeur d'une personne. On va s'excuser. Au final, la personne ne semble même pas vraiment se souvenir de l'événement tant que ça. On se sent un peu con.
Des fois, on pense que tout a coulé comme de l'eau sur le dos d'un canard. Mais on dénote un changement de comportement, on sait pas trop pourquoi, pourtant, je ne crois pas avoir dit quelque chose de choquant?...
Des fois, la personne concernée vient nous le dire. Tu m'as blessée.
Parfois, c'est l'entourage qui nous l'apprends par la bande. "Hey, en tout cas, elle avait l'air pas mal fâchée en sortant de ton bureau!!!"
- Hein? Ben voyons?!? J'étais certaine que tout était correct!
***
Tout ÉTAIT correct.
Il existe un avant, un pendant et un après la blessure.
Un avant, un pendant et un après les excuses.
Il implique un passé révolu.
Des inquiétudes qui s'installent.
Une confiance ébranlée.
Un "j'accepte tes excuses"
Un "je te pardonne"
Dans la peur et la crainte que l'événement se répète.
Dans l'écho d'un événement qui nous donne une autre vision de la personne devant nous.
De celle à qui on donne un câlin, en guise de réconciliation.
***
Se réconcilier.
Espérer que l'autre ne nous tiendras pas rigueur des paroles, des gestes, des emportements.
Revenir, tête basse, en espérant que la phrase fatidique "J'accepte tes excuses, mais l'événement m'a trop ébranlé pour que je poursuive ma route avec toi" ne sorte.
Espérer que la magie des trois mots de six lettre opérera.
Qu'il n'y aura plus de pendant, ni d'après, mais qu'on reviendra dans le temps, qu'on reviendra à "l'Avant".
Même si on sait que c'est faux.
Est-ce que c'est ça, avoir la foi?
***
On ne reviendra jamais à l'Avant.
Jamais.
Les trois mots ne sont pas magiques. Ils peuvent seulement aider à mettre de l'antiseptique sur la blessure pour éviter qu'elle ne s'infecte.
Pour le reste, je n'y peux rien.
Je ne peux pas te forcer à comprendre mon malaise qui reste, malgré les excuses.
Je ne peux pas tenter d'exprimer ce qui m'a blessé, si tu n'y es pas intéressé.
Je ne peux pas te forcer à me donner des excuses sincères.
Je ne peux pas te forcer à accepter mes excuses. Peut-être plus tard, j'espère, mais même si tu ne les acceptes jamais, je n'y peux rien.
Il n'y a pas de magie.
Je n'ai pas de contrôle.
Il n'y a plus d'avant.
La seule chose que je peux faire, c'est de te les dire, le plus sincèrement du monde, et lâcher prise.
Laisser le temps te guérir.
Laisser le temps me guérir.
Espérer que l'infection ne prenne pas.
Ou qu'elle ne revienne pas.
Je suis désolé.
Pardonne-moi.
Je m'excuse.
***
Je m'abandonne maintenant à l'après.
P-A-R-D-O-N
D-É-S-O-L-É
Je m' E-X-C-U-S-E
(Bon ok, le dernier a besoin d'une phrase pour faire six lettres...)
Il y a cette fois, parmi tant d'autres, mais cette fois, ou je me rappelle, que ces mots ont été prononcés, comme s'il s'agissait d'une formule magique. Je revois, cette phrase, sur Messenger, d'une amie avec qui un sujet de discussion avait créé du remous, qu'elle s'était excusée et qu'un peu plus tard était revenue sur un sujet quelque peu semblable.
- Écoute, depuis ce qui est arrivé la dernière fois, je préférerais qu'on évite ce sujet de discussion.
(Tsé, cette phrase où tu mets ta limite, pis que Holy Fuck que t'as la chienne)
- Pourtant je me suis excusée!!!
***
Pourtant je me suis excusée.
Je me souviens, des querelles familiales, où l'un de mes parents nous demandais de s'excuser, d'une soeur à l'autre, et qu'ensuite, c'était comme si il ne s'était rien passé. Pas d'explications, pas de tentative de comprendre le malentendu.
On se gueule après, un parent arrive (voire même des fois un enseignant) et nous demande de s'excuser. Des mots de six lettre magiques.
Une querelle? Non, elle n'a jamais existé, nous nous sommes excusées...
***
Un problème? Non, il n'a jamais existé, je me suis excusé.
Je me souviens, de ce gars insistant, qui travaillait dans une auberge de jeunesse. Que malgré que j'ai dit non, que malgré que je l'ai repoussé, il m'a tout de même embrassée. Qu'après que je l'ait refusé, il ait continué de me texter "I'm so horny!!!" Qu'il continuait à venir trop près de moi dans la cuisine commune. Qu'il m'attendait dans le salon.
Même si je l'avais bloqué de mon facebook et d'instagram.
"Why did you block me?"
J'ai écris dans mon review que l'auberge était géniale, mais que le party boy était insistant et que ça me rebutait d'y retourner pour cette raison.
J'imagine qu'il a dû avoir un retour de son patron, car la semaine d'ensuite j'ai eu un texto : "I just wanted to tell you that if I did anything that hurted you, I'm sorry..."
Je lui raconte ma version des faits.
"That's not what happened, but if I did anything to hurt you I' m sorry"
"What are you sorry for, then???"
"I just wanted to tell you that I'm sorry if I hurted you"
(Mystérieusement, mon "fuck you" que je lui ai ensuite balancé n'a pas semblé améliorer la situation... )
***
Je t'ai blessé.
Les trois mots de six lettres impliquent qu'une blessure a été faite. Des fois, on est persuadé qu'on a perforé le coeur d'une personne. On va s'excuser. Au final, la personne ne semble même pas vraiment se souvenir de l'événement tant que ça. On se sent un peu con.
Des fois, on pense que tout a coulé comme de l'eau sur le dos d'un canard. Mais on dénote un changement de comportement, on sait pas trop pourquoi, pourtant, je ne crois pas avoir dit quelque chose de choquant?...
Des fois, la personne concernée vient nous le dire. Tu m'as blessée.
Parfois, c'est l'entourage qui nous l'apprends par la bande. "Hey, en tout cas, elle avait l'air pas mal fâchée en sortant de ton bureau!!!"
- Hein? Ben voyons?!? J'étais certaine que tout était correct!
***
Tout ÉTAIT correct.
Il existe un avant, un pendant et un après la blessure.
Un avant, un pendant et un après les excuses.
Il implique un passé révolu.
Des inquiétudes qui s'installent.
Une confiance ébranlée.
Un "j'accepte tes excuses"
Un "je te pardonne"
Dans la peur et la crainte que l'événement se répète.
Dans l'écho d'un événement qui nous donne une autre vision de la personne devant nous.
De celle à qui on donne un câlin, en guise de réconciliation.
***
Se réconcilier.
Espérer que l'autre ne nous tiendras pas rigueur des paroles, des gestes, des emportements.
Revenir, tête basse, en espérant que la phrase fatidique "J'accepte tes excuses, mais l'événement m'a trop ébranlé pour que je poursuive ma route avec toi" ne sorte.
Espérer que la magie des trois mots de six lettre opérera.
Qu'il n'y aura plus de pendant, ni d'après, mais qu'on reviendra dans le temps, qu'on reviendra à "l'Avant".
Même si on sait que c'est faux.
Est-ce que c'est ça, avoir la foi?
***
On ne reviendra jamais à l'Avant.
Jamais.
Les trois mots ne sont pas magiques. Ils peuvent seulement aider à mettre de l'antiseptique sur la blessure pour éviter qu'elle ne s'infecte.
Pour le reste, je n'y peux rien.
Je ne peux pas te forcer à comprendre mon malaise qui reste, malgré les excuses.
Je ne peux pas tenter d'exprimer ce qui m'a blessé, si tu n'y es pas intéressé.
Je ne peux pas te forcer à me donner des excuses sincères.
Je ne peux pas te forcer à accepter mes excuses. Peut-être plus tard, j'espère, mais même si tu ne les acceptes jamais, je n'y peux rien.
Il n'y a pas de magie.
Je n'ai pas de contrôle.
Il n'y a plus d'avant.
La seule chose que je peux faire, c'est de te les dire, le plus sincèrement du monde, et lâcher prise.
Laisser le temps te guérir.
Laisser le temps me guérir.
Espérer que l'infection ne prenne pas.
Ou qu'elle ne revienne pas.
Je suis désolé.
Pardonne-moi.
Je m'excuse.
***
Je m'abandonne maintenant à l'après.
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