Je parlais de ma peine intérieure due à mon congédiement à ma psy.
Combien je sentais que le monde n'était qu'une longue route pavée de coquilles d'oeufs qu'il ne fallait surtout pas briser.
À la deuxième séance, à dire que c'était ben plate, mais que l'inconfort que je peux causer à autrui peut effectivement devenir mon problème, même si ça ne devrait pas l'être (I mean, si ces personnes là avaient agit comme les adultes qu'ils prétendent être, ils m'auraient toujours ben parlé de leur malaise en face et tout ça ne serait pas arrivé) ma psy à dit:
- Tsé, on pourrait travailler à essayer de tempérer vos émotions, mais je ne sais pas, il me semble que ça vous enlèverait votre couleur!
***
Vous savez, je parle pas mal de ma détresse intérieure ici.
Combien je suis bourrée d'insécurités pis toute.
Pis ça va peut-être en faire tomber une couple sur le cul, mais je l'aime ben, ma personnalité.
J'aime ça exprimer que je suis contente, même si c'est pour pas grand chose. De littéralement sauter de plaisir parce que "OMFG!!! T'as gagné un grateux gratuit!!!!"
Que tu t'en rende compte juste en voyant ma face que j't'en criss.
J'aime ben ça dire clairement mon opinion de manière à ce que tout le monde comprenne ce que j'en pense, que ce soit positif ou négatif.
Mais j'aime ça aussi être capable d'assumer ça.
Tsé, quand tu viens me voir pour me dire que mes propos t'ont fait de la peine, pis que je m'excuse.
Ou que tu viens t'excuser, mais que je te réponds que la pilule sera longue à passer.
J'aime ça quand j'ai le feeling qu'il n'y a pas de game.
J'avais lu un truc dans un livre sur le yoga, qui disait l'étymologie du terme "courage", qui vient en fait de "coeur".
Qui disait que le courage, c'était quand on parlait avec notre coeur, et donc qu'on assumait notre vulnérabilité.
Avoue que ton supérieur arrogant, si il te disait pleinement qu'il agit de même parce qu'il sens qu'il perd de la crédibilité en ta présence, direct, bang de même, tu feelerais pas ben, mais que de savoir pourquoi il est autant jerk, ça t'aiderait déjà.
***
Parlant de couleur, plusieurs personnes sont daltoniennes au niveau psychologique.
C'est quelque chose qui m'arrive souvent, aussi, malgré le fait que je pense que ça prends pas trop de temps avant de comprendre que je suis pas mal transparente. Mais pour ça, faut apprendre à me connaître un mini-peu, quand même.
Mais j'ai appris que ma face au neutre à l'air ben bête.
Pis que quand je suis dans un état de "je pense à fuck all et je me sens tellement bien", ben il paraît que j'ai l'air bête.
Je me souviens qu'on me l'avait déjà reproché.
Une job que j'adorais, d'ailleurs.
La gérante m'a fait entrer dans son bureau, en me reprochant de ne "pas être de bonne humeur quand j'entre dans le magasin".
J'ai compris que pour elle, être de bonne humeur nécessitait systématiquement de gueuler "BON MATIN!!!" avec un over gros smile à tout le monde, même si tu ne les vois pas.
Moi j'aimais ça rentrer dans la boutique, ne penser à rien, être dans le silence, aller dans le backstore, préparer mon thé, mettre mon lunch au frigo, prendre des nouvelles des gens que je croise.
Un petit luxe était quand il n'y avait pas de clients 1-2 heures après l'ouverture et que je pouvais préparer les commandes d'encadrements avant que la journée se mette à rouler.
Pour elle j'étais juste bête.
Pourtant, moi, j'étais juste bien.
Elle ne le voyait pas, dans son bureau, quand je faisais des bids avec le staff sur le nombre de clients pendant la soirée, pis que c'était mon initiative pis que c'était vraiment l'fun.
Elle ne le voyait pas que j'étais chummey avec tous les employés.
Elle, elle voyait juste ma face au neutre.
Elle était daltonienne.
***
J'ai déjà dit, à une collègue qui tolérait mal les comportement d'un collègue assez spécial que "les gens cherchent pas mal plus à se protéger qu'à blesser les autres".
Je pense que c'est ça qui m'arrive.
Je pense pas nécessairement que ma couleur est tellement plus amazing qu'une autre.
Je pense que je suis une couleur difficile à définir.
Genre un espèce de pourpre.
Pas rouge, pas mauve, comme entre les deux mais pas bourgogne non plus, pas vif, pas terne, pas chic, mais pas plate non plus...
Je pense que je suis une couleur difficile à classer.
Que t'aime ben, mais que t'as un peu peur d'utiliser.
La couleur que tu aimes ou que tu n'aimes pas, mais qui ne laisse personne indifférent.
Je me sens comme la couleur que des gens n'intégreraient pas dans leur palette simplement parce qu'individuellement, ils ne l'aiment pas.
Mais que dans une composition, c'est cette couleur là qu'il faut pour que ça s'harmonise.
Mais que tu t'obstine à ne pas l'utiliser parce que tu ne l'aimes pas.
***
Relatant à une collègue ce qui m'a été dit dans cette fameuse rencontre avec les RH et la direction, elle m'a dit:
"Toi? Voyons donc! Dans ma tête c'est impossible que tu haïsse quelqu'un! Hey! Même les gens que tu n'aimes pas, tu les invites à nos sorties pour qu'ils ne se sentent pas rejetés!"
Ouais, Miss L, l'affaire c'est que je sais, malgré les conflits, que toutes les couleurs ont leur place, même si elles ne sont peut-être pas individuellement belles sur le rack.
Des fois je pense que c'est dur à comprendre pour eux.
Parce qu'une fois je leur ai dit que leur couleur fluo, ou encore beige, me tapait sur les nerfs.
Mais tsé, c'est pas parce que je trouve pas ta couleur de pastel à l'huile Sennelier attirante sur le coup que ça veut dire qu'elle n'a pas sa place dans ma composition.
Toutes les couleurs ont leur place dans mes compositions.
Si c'est pas dans celle-ci, ce sera dans une autre.
Pis si je ne t'aime pas comme amie de confidences, peut-être que je vais t'aimer comme amie de sorties.
Si je ne t'aime pas comme collègue pour travailler sur un projet X, ça ne veut pas dire que c'est pareil pour le projet Y.
Et su niveau personnel, c'est pas parce qu'à tel moment je ne t'aimais pas, que c'est nécessairement pareil pour tous les autres moments.
On a tous nos qualités et nos défauts.
Nos couleurs ont toutes leurs place à quelque part, tout le temps.
***
Je le sais que je dois garder ma couleur.
Je me sens triste, parce que je me sens obligée de faire comprendre aux gens que ma couleur a sa place.
Que c'est pas vrai qu'elle n'est pas belle.
Elle est peut-être weird.
Faut peut-être que tu t'y adapte.
Mais tu n'as pas le droit de dire qu'elle n'a pas sa place, seulement parce que personnellement, individuellement, tu ne l'aime pas.
T'es pas un artiste seul.
C'est une toile collective.
Combien je sentais que le monde n'était qu'une longue route pavée de coquilles d'oeufs qu'il ne fallait surtout pas briser.
À la deuxième séance, à dire que c'était ben plate, mais que l'inconfort que je peux causer à autrui peut effectivement devenir mon problème, même si ça ne devrait pas l'être (I mean, si ces personnes là avaient agit comme les adultes qu'ils prétendent être, ils m'auraient toujours ben parlé de leur malaise en face et tout ça ne serait pas arrivé) ma psy à dit:
- Tsé, on pourrait travailler à essayer de tempérer vos émotions, mais je ne sais pas, il me semble que ça vous enlèverait votre couleur!
***
Vous savez, je parle pas mal de ma détresse intérieure ici.
Combien je suis bourrée d'insécurités pis toute.
Pis ça va peut-être en faire tomber une couple sur le cul, mais je l'aime ben, ma personnalité.
J'aime ça exprimer que je suis contente, même si c'est pour pas grand chose. De littéralement sauter de plaisir parce que "OMFG!!! T'as gagné un grateux gratuit!!!!"
Que tu t'en rende compte juste en voyant ma face que j't'en criss.
J'aime ben ça dire clairement mon opinion de manière à ce que tout le monde comprenne ce que j'en pense, que ce soit positif ou négatif.
Mais j'aime ça aussi être capable d'assumer ça.
Tsé, quand tu viens me voir pour me dire que mes propos t'ont fait de la peine, pis que je m'excuse.
Ou que tu viens t'excuser, mais que je te réponds que la pilule sera longue à passer.
J'aime ça quand j'ai le feeling qu'il n'y a pas de game.
J'avais lu un truc dans un livre sur le yoga, qui disait l'étymologie du terme "courage", qui vient en fait de "coeur".
Qui disait que le courage, c'était quand on parlait avec notre coeur, et donc qu'on assumait notre vulnérabilité.
Avoue que ton supérieur arrogant, si il te disait pleinement qu'il agit de même parce qu'il sens qu'il perd de la crédibilité en ta présence, direct, bang de même, tu feelerais pas ben, mais que de savoir pourquoi il est autant jerk, ça t'aiderait déjà.
***
Parlant de couleur, plusieurs personnes sont daltoniennes au niveau psychologique.
C'est quelque chose qui m'arrive souvent, aussi, malgré le fait que je pense que ça prends pas trop de temps avant de comprendre que je suis pas mal transparente. Mais pour ça, faut apprendre à me connaître un mini-peu, quand même.
Mais j'ai appris que ma face au neutre à l'air ben bête.
Pis que quand je suis dans un état de "je pense à fuck all et je me sens tellement bien", ben il paraît que j'ai l'air bête.
Je me souviens qu'on me l'avait déjà reproché.
Une job que j'adorais, d'ailleurs.
La gérante m'a fait entrer dans son bureau, en me reprochant de ne "pas être de bonne humeur quand j'entre dans le magasin".
J'ai compris que pour elle, être de bonne humeur nécessitait systématiquement de gueuler "BON MATIN!!!" avec un over gros smile à tout le monde, même si tu ne les vois pas.
Moi j'aimais ça rentrer dans la boutique, ne penser à rien, être dans le silence, aller dans le backstore, préparer mon thé, mettre mon lunch au frigo, prendre des nouvelles des gens que je croise.
Un petit luxe était quand il n'y avait pas de clients 1-2 heures après l'ouverture et que je pouvais préparer les commandes d'encadrements avant que la journée se mette à rouler.
Pour elle j'étais juste bête.
Pourtant, moi, j'étais juste bien.
Elle ne le voyait pas, dans son bureau, quand je faisais des bids avec le staff sur le nombre de clients pendant la soirée, pis que c'était mon initiative pis que c'était vraiment l'fun.
Elle ne le voyait pas que j'étais chummey avec tous les employés.
Elle, elle voyait juste ma face au neutre.
Elle était daltonienne.
***
J'ai déjà dit, à une collègue qui tolérait mal les comportement d'un collègue assez spécial que "les gens cherchent pas mal plus à se protéger qu'à blesser les autres".
Je pense que c'est ça qui m'arrive.
Je pense pas nécessairement que ma couleur est tellement plus amazing qu'une autre.
Je pense que je suis une couleur difficile à définir.
Genre un espèce de pourpre.
Pas rouge, pas mauve, comme entre les deux mais pas bourgogne non plus, pas vif, pas terne, pas chic, mais pas plate non plus...
Je pense que je suis une couleur difficile à classer.
Que t'aime ben, mais que t'as un peu peur d'utiliser.
La couleur que tu aimes ou que tu n'aimes pas, mais qui ne laisse personne indifférent.
Je me sens comme la couleur que des gens n'intégreraient pas dans leur palette simplement parce qu'individuellement, ils ne l'aiment pas.
Mais que dans une composition, c'est cette couleur là qu'il faut pour que ça s'harmonise.
Mais que tu t'obstine à ne pas l'utiliser parce que tu ne l'aimes pas.
***
Relatant à une collègue ce qui m'a été dit dans cette fameuse rencontre avec les RH et la direction, elle m'a dit:
"Toi? Voyons donc! Dans ma tête c'est impossible que tu haïsse quelqu'un! Hey! Même les gens que tu n'aimes pas, tu les invites à nos sorties pour qu'ils ne se sentent pas rejetés!"
Ouais, Miss L, l'affaire c'est que je sais, malgré les conflits, que toutes les couleurs ont leur place, même si elles ne sont peut-être pas individuellement belles sur le rack.
Des fois je pense que c'est dur à comprendre pour eux.
Parce qu'une fois je leur ai dit que leur couleur fluo, ou encore beige, me tapait sur les nerfs.
Mais tsé, c'est pas parce que je trouve pas ta couleur de pastel à l'huile Sennelier attirante sur le coup que ça veut dire qu'elle n'a pas sa place dans ma composition.
Toutes les couleurs ont leur place dans mes compositions.
Si c'est pas dans celle-ci, ce sera dans une autre.
Pis si je ne t'aime pas comme amie de confidences, peut-être que je vais t'aimer comme amie de sorties.
Si je ne t'aime pas comme collègue pour travailler sur un projet X, ça ne veut pas dire que c'est pareil pour le projet Y.
Et su niveau personnel, c'est pas parce qu'à tel moment je ne t'aimais pas, que c'est nécessairement pareil pour tous les autres moments.
On a tous nos qualités et nos défauts.
Nos couleurs ont toutes leurs place à quelque part, tout le temps.
***
Je le sais que je dois garder ma couleur.
Je me sens triste, parce que je me sens obligée de faire comprendre aux gens que ma couleur a sa place.
Que c'est pas vrai qu'elle n'est pas belle.
Elle est peut-être weird.
Faut peut-être que tu t'y adapte.
Mais tu n'as pas le droit de dire qu'elle n'a pas sa place, seulement parce que personnellement, individuellement, tu ne l'aime pas.
T'es pas un artiste seul.
C'est une toile collective.
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