Il y a quelques temps, je me suis engueulée avec le conjoint d'une très bonne collègue de travail.
Je pense (encore) que ça n'aurait pas dû être.
Et je le regrette encore souvent.
J'aurais dû mettre fin au "débat" précédent avec une autre personne présente. J'étais pas super à jeun, émotive et j'aurais dû prétexter aller aux toilettes pour mettre fin à la discussion qui m'a atteint vraiment beaucoup sans imposer à la personne le silence.
J'aurais dû partir et pas rester quand je me suis dit que j'étais trop à l'envers. Pas prendre le nouveau verre de gin qui venait avec le fait de rester.
J'aurais dû voir le hamster de l'égo qui a pris toute la place dans mon cerveau.
J'aurais dû faire plein d'affaire pour pas en arriver là, à faire une crise de panique en plein milieu des plaines d'Abraham et appeler le centre de crise à une heure du matin parce que peut-être que je devrais faire quelque chose qui me passionne ben moins dans la vie, histoire de ne plus y être sensible, tsé comme gérante d'épicerie, pis d'éviter de scrapper des relations de travail parce que ça me tiens trop à coeur.
Mais bon, je l'ai fait.
Le dit conjoint m'a réécris, j'ai reparlé un peu à ma collègue.
Mais il reste tout le temps un petit quelque chose, un petit malaise. Et malgré que j'aille bien voulu prendre le temps d'en reparler, setter des pauses avec la collègue, on en a jamais reparlé.
Pis honnêtement ça me gruge.
Ma psy me dit que j'ai le droit d'être envahie par une émotion 5 minutes, mais qu'après ce n'est plus constructif.
Pis elle me dit que c'est pas grave de se fâcher, d'être en colère, de s'affirmer.
2 affaires que fuck, j'ai trop de misère à faire.
Dans tous les cas, aujourd'hui après que je me sois obstinée avec un collègue qui a empièté sur mes tâches, ce qui met de la confusion dans la gestion que je dois faire, celle-ci a dit cette phrase qui m'a solidement perturbée:
-Je ne pourrais pas travailler dans votre section, il y a trop de conflits.
Et je ne peux m'empêcher de penser: ok, où il y en a pas?
Il y a des conflits entre les départements, pour des questions de logistiques, d'égo, de problème de communication. Des problèmes de personnalités.
À la dernière session de montage, il y a eu des conflits. On n'en a jamais parlé d'ailleurs, de combien on s'est senti poches suite à certains événements.
Était-ce la chose à faire?
Non, j'y repense souvent, je le regrette souvent.
Est-ce que parce que je trouve que t'as une personnalité de marde, que ça t'enlève ton professionnalisme? non, c'est pas nécessairement relié.
Est-ce que parfois, parce que tu as fait une erreur, ou que tu t'es montré over-réticent.e au changement pis que je te l'ai dit de manière à ce que tu comprenne que ce n'était pas correct que ça empiète sur tout le reste de ton travail ou de notre relation? Pas nécessairement non plus.
En fait, pis ce que je me rend compte, c'est que le conflit, c'est pas un tout. Ce n'est pas parce que je suis en conflit avec une attitude, une action ou une partie de toi que ça veut dire que tout est brisé. T'es comme un pot à fleur dont un élément décoratif me laisse plus "yark". Les fois que l'élément va me sauter dans face, je vais le trouver dégueu. Pis après je vais juste retourner le pot pour plus le voir pis le trouver fucking beau.
Un conflit n'illustre pas l'ensemble d'une relation. Mon collègue, qui a empiété sur mes tâches, il me fait crissement chier, lui qui insiste toujours sur la structure et l'organisation pis qui est le premier à sauter par dessus les protocoles qu'on établi. Ça fait tu de lui une mauvaise personne? Pantoute. Ça reste quelqu'un de qui j'apprends vraiment beaucoup à tous les jours, qui est ultra humble sur son attitude poche dont il a conscience pis avec qui j'ai du fun.
C'est pas les 2-3 fois que j'ai dû le remettre à sa place qui font que c'est un mauvais collègue. C'est chiant, mais pas représentatif de l'ensemble.
En thérapie, j'ai réalisé que je me suis souvent censurée justement pour accommoder tous ceux et celles qui ont peur du conflit. Actuellement, je deal avec ça. J'essaies de m'exprimer, de me comprendre et de mieux cibler ce qui me rend dans tous mes états. Des fois ça sort tout croche. Des fois c'est on point. Et je fais la part des choses. L'ensemble de ta personne n'est pas toute la source du conflit. C'est un élément moche parmi un millions de belles autres. Pis je les vois.
Mais histoire de rendre nos relations plus constructives, toi, t'es tu capable de voir les millions de belles autres choses?
Ou tu as peur du conflit parce que tu as peur que je ne puisses pas les voir, les tiennes?
Dans le dernier cas, je te rassure; même si je gueule fort et que je suis sincère dans ma colère, t'as pas idée comment je peux encore te trouver magnifique.
Je pense (encore) que ça n'aurait pas dû être.
Et je le regrette encore souvent.
J'aurais dû mettre fin au "débat" précédent avec une autre personne présente. J'étais pas super à jeun, émotive et j'aurais dû prétexter aller aux toilettes pour mettre fin à la discussion qui m'a atteint vraiment beaucoup sans imposer à la personne le silence.
J'aurais dû partir et pas rester quand je me suis dit que j'étais trop à l'envers. Pas prendre le nouveau verre de gin qui venait avec le fait de rester.
J'aurais dû voir le hamster de l'égo qui a pris toute la place dans mon cerveau.
J'aurais dû faire plein d'affaire pour pas en arriver là, à faire une crise de panique en plein milieu des plaines d'Abraham et appeler le centre de crise à une heure du matin parce que peut-être que je devrais faire quelque chose qui me passionne ben moins dans la vie, histoire de ne plus y être sensible, tsé comme gérante d'épicerie, pis d'éviter de scrapper des relations de travail parce que ça me tiens trop à coeur.
Mais bon, je l'ai fait.
Le dit conjoint m'a réécris, j'ai reparlé un peu à ma collègue.
Mais il reste tout le temps un petit quelque chose, un petit malaise. Et malgré que j'aille bien voulu prendre le temps d'en reparler, setter des pauses avec la collègue, on en a jamais reparlé.
Pis honnêtement ça me gruge.
Ma psy me dit que j'ai le droit d'être envahie par une émotion 5 minutes, mais qu'après ce n'est plus constructif.
Pis elle me dit que c'est pas grave de se fâcher, d'être en colère, de s'affirmer.
2 affaires que fuck, j'ai trop de misère à faire.
Dans tous les cas, aujourd'hui après que je me sois obstinée avec un collègue qui a empièté sur mes tâches, ce qui met de la confusion dans la gestion que je dois faire, celle-ci a dit cette phrase qui m'a solidement perturbée:
-Je ne pourrais pas travailler dans votre section, il y a trop de conflits.
Et je ne peux m'empêcher de penser: ok, où il y en a pas?
Il y a des conflits entre les départements, pour des questions de logistiques, d'égo, de problème de communication. Des problèmes de personnalités.
À la dernière session de montage, il y a eu des conflits. On n'en a jamais parlé d'ailleurs, de combien on s'est senti poches suite à certains événements.
Était-ce la chose à faire?
Non, j'y repense souvent, je le regrette souvent.
Est-ce que parce que je trouve que t'as une personnalité de marde, que ça t'enlève ton professionnalisme? non, c'est pas nécessairement relié.
Est-ce que parfois, parce que tu as fait une erreur, ou que tu t'es montré over-réticent.e au changement pis que je te l'ai dit de manière à ce que tu comprenne que ce n'était pas correct que ça empiète sur tout le reste de ton travail ou de notre relation? Pas nécessairement non plus.
En fait, pis ce que je me rend compte, c'est que le conflit, c'est pas un tout. Ce n'est pas parce que je suis en conflit avec une attitude, une action ou une partie de toi que ça veut dire que tout est brisé. T'es comme un pot à fleur dont un élément décoratif me laisse plus "yark". Les fois que l'élément va me sauter dans face, je vais le trouver dégueu. Pis après je vais juste retourner le pot pour plus le voir pis le trouver fucking beau.
Un conflit n'illustre pas l'ensemble d'une relation. Mon collègue, qui a empiété sur mes tâches, il me fait crissement chier, lui qui insiste toujours sur la structure et l'organisation pis qui est le premier à sauter par dessus les protocoles qu'on établi. Ça fait tu de lui une mauvaise personne? Pantoute. Ça reste quelqu'un de qui j'apprends vraiment beaucoup à tous les jours, qui est ultra humble sur son attitude poche dont il a conscience pis avec qui j'ai du fun.
C'est pas les 2-3 fois que j'ai dû le remettre à sa place qui font que c'est un mauvais collègue. C'est chiant, mais pas représentatif de l'ensemble.
En thérapie, j'ai réalisé que je me suis souvent censurée justement pour accommoder tous ceux et celles qui ont peur du conflit. Actuellement, je deal avec ça. J'essaies de m'exprimer, de me comprendre et de mieux cibler ce qui me rend dans tous mes états. Des fois ça sort tout croche. Des fois c'est on point. Et je fais la part des choses. L'ensemble de ta personne n'est pas toute la source du conflit. C'est un élément moche parmi un millions de belles autres. Pis je les vois.
Mais histoire de rendre nos relations plus constructives, toi, t'es tu capable de voir les millions de belles autres choses?
Ou tu as peur du conflit parce que tu as peur que je ne puisses pas les voir, les tiennes?
Dans le dernier cas, je te rassure; même si je gueule fort et que je suis sincère dans ma colère, t'as pas idée comment je peux encore te trouver magnifique.
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