Tout à l'heure en revenant du travail, j'ai vu un couple de personnes âgées qui se câlinaient sur le belvédère de la piste cyclable, tout près du fleuve.
Je les trouvait vraiment cute.
Pis là je me suis demandée : Est-ce que ça va m'arriver à moi, un jour?
Pis la réponse qui m'a poppé en tête c'est : "non".
Je ne pense pas que je ne le mérite pas.
Je pense seulement que je suis plus quelqu'un qu'on désire que quelqu'un avec qui on veut rester.
Je dis tout le temps que je suis une bonne deuxième.
Professionnellement, mais au niveau relationnel aussi.
Les gars, ça ne semble pas leur déranger quand c'est leur amante qui pète des coches. Qui argumente, qui remet en question...comme un gars.
C'est pas grave qu'elle ne veuille pas de maison, ni d'enfant et qu'elle veuille mettre sa carrière en priorité. De toute façon, on ne veut pas d'une amante trop envahissante. On ne veut pas construire quelque chose avec elle.
C'est comme si une distance personnelle était prise à travers tout ça.
Tu ne veux pas dealer avec moi, quand la réponse que tu auras à "veux-tu qu'on vive ensemble" sera "non".
Quand je vais te dire que de tenter de me convaincre d'avoir du sexe, ça prouve que ta bienpensance féministe masculine n'est que du toc.
Quand je vais m'enrager noir parce que tu as décidé à ma place que je ne peux pas soulever un madrier, ou prendre la drill pour visser. Pis que je vais te traiter de sexiste, parce que oui, ça l'est.
Quand mes critiques acerbes seront retournées envers toi. Ça va te faire drôle, d'avoir été autant d'accord quand c'était d'autres, et même d'en avoir rigolé sincèrement, pis que là ce sera toi la cible. Tu ne riras plus, je te le jure.
Tu ne veux pas dealer avec moi, quand je saurai que tu as raison quand tu dis que je suis jalouse, ou que tu identifiera des comportements égoïstes, pis que je vais me l'avouer en pleurant, mais que je ne t'en reparlerai jamais.
Quand je suis à bout de toi pis que toi tu voulais juste être fin.
Quand tu vas m'entendre chialer à la journée longue.
Quand je n'aurai pas de temps pour toi parce que je deal avec ma job, la danse, l'art et les millions de projets bénévoles. Pis que je vais préférer nettement passer du temps là dessus qu'avec toi.
Tu ne veux pas dealer avec mes contradictions.
Avec le fait que je veux autant te voir que pas pantoute.
Que je veux être avec toi, mais que je m'en câliss pas mal de tes amis et de ta famille. Mais qu'en même temps, je trouve ça plate de ne pas les connaître.
Que je veux bâtir avec toi mais qu'en même temps tu scrappe tous mes plans d'avenir.
Que je t'haïs, souvent. Parce que t'existe, genre. Parce que les sentiments existent. Fuck l'amour.
Je ne veux pas aimer.
Mais j'en ai envie en même temps.
T'es pas là, t'existe pas, mais tu me fais déjà chier.
J'aime jamais longtemps.
Je préfère la pêche sportive, avec des poissons combatifs, pis quand je les ai, je les remet à l'eau.
Tu ne deviens qu'une photo. Un souvenir.
Et si je ne suis pas capable de t'attraper, je vais te courir après pour le restant de mes jours.
Je ne pense pas un jour être la madame du p'tit couple sur le belvédère près du fleuve.
J'aime mal, et je suis difficile à aimer sur le long terme.
T'auras beau me sortir tes beaux discours, je te jure que ça va tomber quand je vais m'obstiner démesurément sur l'éducation genrée avec ton chum Dave.
Ou sur pourquoi Israël est de la marde avec tes parents parce qu'ils viennent de dire une aberration sur le sujet.
Ma psy me disait que la mentalisation, ça nous aide à faire des choix d'actions suite à nos relations avec les autres.
Je pourrais lâcher-prise sur ce que je considère de l'injustice, des absurdités.
Mais je sais pas, entre être malheureuse à me taire ou de parler, je préfère parler.
Je sais pas, me semble que de s'aimer malgré les discordes, c'est mieux que de se taire, et ainsi de ne pas s'aimer pour l'être par quelqu'un d'autre.
La discorde, c'est cool. Pis je ne suis pas rancunière.
Faque j'aime mieux m'obstiner et être mal à y réfléchir toute la soirée pour essayer de m'améliorer.
Je m'excuse si je te fais du mal.
J'aime juste mal.
Je les trouvait vraiment cute.
Pis là je me suis demandée : Est-ce que ça va m'arriver à moi, un jour?
Pis la réponse qui m'a poppé en tête c'est : "non".
Je ne pense pas que je ne le mérite pas.
Je pense seulement que je suis plus quelqu'un qu'on désire que quelqu'un avec qui on veut rester.
Je dis tout le temps que je suis une bonne deuxième.
Professionnellement, mais au niveau relationnel aussi.
Les gars, ça ne semble pas leur déranger quand c'est leur amante qui pète des coches. Qui argumente, qui remet en question...comme un gars.
C'est pas grave qu'elle ne veuille pas de maison, ni d'enfant et qu'elle veuille mettre sa carrière en priorité. De toute façon, on ne veut pas d'une amante trop envahissante. On ne veut pas construire quelque chose avec elle.
C'est comme si une distance personnelle était prise à travers tout ça.
Tu ne veux pas dealer avec moi, quand la réponse que tu auras à "veux-tu qu'on vive ensemble" sera "non".
Quand je vais te dire que de tenter de me convaincre d'avoir du sexe, ça prouve que ta bienpensance féministe masculine n'est que du toc.
Quand je vais m'enrager noir parce que tu as décidé à ma place que je ne peux pas soulever un madrier, ou prendre la drill pour visser. Pis que je vais te traiter de sexiste, parce que oui, ça l'est.
Quand mes critiques acerbes seront retournées envers toi. Ça va te faire drôle, d'avoir été autant d'accord quand c'était d'autres, et même d'en avoir rigolé sincèrement, pis que là ce sera toi la cible. Tu ne riras plus, je te le jure.
Tu ne veux pas dealer avec moi, quand je saurai que tu as raison quand tu dis que je suis jalouse, ou que tu identifiera des comportements égoïstes, pis que je vais me l'avouer en pleurant, mais que je ne t'en reparlerai jamais.
Quand je suis à bout de toi pis que toi tu voulais juste être fin.
Quand tu vas m'entendre chialer à la journée longue.
Quand je n'aurai pas de temps pour toi parce que je deal avec ma job, la danse, l'art et les millions de projets bénévoles. Pis que je vais préférer nettement passer du temps là dessus qu'avec toi.
Tu ne veux pas dealer avec mes contradictions.
Avec le fait que je veux autant te voir que pas pantoute.
Que je veux être avec toi, mais que je m'en câliss pas mal de tes amis et de ta famille. Mais qu'en même temps, je trouve ça plate de ne pas les connaître.
Que je veux bâtir avec toi mais qu'en même temps tu scrappe tous mes plans d'avenir.
Que je t'haïs, souvent. Parce que t'existe, genre. Parce que les sentiments existent. Fuck l'amour.
Je ne veux pas aimer.
Mais j'en ai envie en même temps.
T'es pas là, t'existe pas, mais tu me fais déjà chier.
J'aime jamais longtemps.
Je préfère la pêche sportive, avec des poissons combatifs, pis quand je les ai, je les remet à l'eau.
Tu ne deviens qu'une photo. Un souvenir.
Et si je ne suis pas capable de t'attraper, je vais te courir après pour le restant de mes jours.
Je ne pense pas un jour être la madame du p'tit couple sur le belvédère près du fleuve.
J'aime mal, et je suis difficile à aimer sur le long terme.
T'auras beau me sortir tes beaux discours, je te jure que ça va tomber quand je vais m'obstiner démesurément sur l'éducation genrée avec ton chum Dave.
Ou sur pourquoi Israël est de la marde avec tes parents parce qu'ils viennent de dire une aberration sur le sujet.
Ma psy me disait que la mentalisation, ça nous aide à faire des choix d'actions suite à nos relations avec les autres.
Je pourrais lâcher-prise sur ce que je considère de l'injustice, des absurdités.
Mais je sais pas, entre être malheureuse à me taire ou de parler, je préfère parler.
Je sais pas, me semble que de s'aimer malgré les discordes, c'est mieux que de se taire, et ainsi de ne pas s'aimer pour l'être par quelqu'un d'autre.
La discorde, c'est cool. Pis je ne suis pas rancunière.
Faque j'aime mieux m'obstiner et être mal à y réfléchir toute la soirée pour essayer de m'améliorer.
Je m'excuse si je te fais du mal.
J'aime juste mal.
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