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Cupid carries a gun

Parce qu'un soir tu t'es dit : Tonight is the night!

Tonight is the Tinder night!


Parce que tu as installé - désinstallé
Supprimé - réactivé ton compte un nombre incalculable de fois.


Mais l'appel de l'affection était trop grande.

Et que tu ne peux pas rester dans ton amertume de rupture aussi longtemps.
Un coeur qui marine aussi longtemps dans le vinaigre, c'est pas sain (they say).

T'en as rencontré quelques uns.
Parce que tu t'es dit que tu ne pouvais pas toujours rester là, à les juger derrière ton écran d'I phone SE.

C'était correct.

Des jaloux maladifs,
Des corrects,
Des chokeux.

Finalement, du monde dont tu te criss pas mal.


Pis tsé, cette date là où tu pensais que c'en était juste un autre.
Un autre qui serait le Pépé le pew et toi la Pénéloppe.

Pis que non.


Fuck non.


Tu te rends compte que t'attends d'avoir un message de lui.

Et la créature sauvage qu'étais devenue ton coeur prends peur.
Se cache derrière la forêt la plus dense de ton être.

Elle fuit ce monstre, cette horreur dont tu sais qu'elle ruinera ta vie.
Parce qu'elle l'a déjà fait.
À toi et à d'autres.
À lui aussi.

Le vinaigre, c'était pas si mal finalement.

C'est tellement mieux se faire mal à soi-même que de courir le risque de se faire blesser par quelqu'un d'autre.

Par ce sentiment irrationnel. Illogique.

I hate you.




Commentaires

  1. Blessures narcissiques. Tout en prenant garde à ne pas m'auto-diagnostiquer, je vais jeter un oeil là-dessus, ça semble correspondre à un mécanisme que j'entretiens depuis longtemps.

    Je me reconnais étrangement dans ce texte, dans une certaine mesure. Excepté la partie Tinder. Jamais eu grand succès. Pas assez photogénique.

    Je compatis, pour ce que ça vaut. Je connais trop bien les méandres du besoin non comblé, du trou béant émotionnel qui suit une insatisfaction amoureuse. Malgré tout je persiste, car rien ne bat le sentiment d'aimer une personne entièrement, et d'être aimé en retour pour qui tu es. Sans jugement, sans exigences. Mais les astres sont capricieux, leur alignement est rare et fugace.

    N'abandonne jamais. De vivre, je veux dire. Une personne qui combat au jour le jour des arrières-pensées suicidaires te donne un gros câlin virtuel pour te rappeler que l'enfer que nous vivons est une plaisanterie comparé à l'effroi du non-être.

    Tu n'es pas seule, et tu vaux de l'or.

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  2. Merci pour ton commentaire Pierre-Marc!

    Effectivement, aimer et être aimé est le plus beau des sentiments, mais avec son lot de bagages, parfois lourd à traîner et dont il faut parfois apprendre à se départir. C'est dur de se montrer vulnérable et de l'assumer.

    Je suis heureuse de constater que mes qualités d'écrivaine du dimanche puissent atteindre un slameur tel que toi! (Tu me dis si tu repasses à Québec d'ailleurs!)

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    Réponses
    1. Je crois que tu sous-estimes ton talent d'écrivaine, et que tu sur-estimes mon talent de slameur :p Tes textes auraient certainement leur place sur la scène slam.

      Parlant de slam, j'ai envie d'en écrire un sur le texte de Rima Elkouri, "Je suis un homme blanc muselé" super sarcastique.

      Je vais probablement venir passer quelques jours à Québec début mai, c'est le "goose break" à l'école, un congé férié de deux semaines pour la chasse à l'outarde. Je vais demander à ma petite soeur si elle veut bien m'héberger.

      Je te ferai signe certain :)

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    2. Un break pour la chasse à l'outarde? Oh my, t'es vraiment dans le bois...

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